Quelle stratégie d’infrastructure adopter pour maximiser le potentiel de décarbonation de l’économie grâce à l’hydrogène ?

Les infrastructures de transport et de stockage de l’hydrogène (tuyaux, cavités) ont longtemps été reléguées au bas de la liste des actifs à considérer pour réussir la transition énergétique de l’économie. Cela peut se comprendre a priori : la part des énergies fossiles représentant encore plus de 70% de la consommation en Europe, l’augmentation de la production d’énergies renouvelables, d’hydrogène, et le développement de technologies telles que les électrolyseurs, les batteries, ou les piles à hydrogène semblaient plus urgents que l’optimisation du transport et de la distribution de l’hydrogène bas carbone et renouvelable. Néanmoins, les récentes annonces relatives au projet H2Med – étendu à l’Allemagne – et la création d’une plateforme de dialogue franco-allemande sur les infrastructures de recharge et de ravitaillement en particulier, sont le signe clair d’une prise de conscience partagée du rôle clé des infrastructures pour accélérer la décarbonisation de l’économie grâce à l’hydrogène. La Commission européenne estime ainsi qu’entre 28 et 38 milliards d’euros d’investissements dans les canalisations de transport, et entre 6 et 11 milliards d’euros pour le stockage, doivent être mobilisés à partir de 2030.

Cela soulève plusieurs questions : outre la construction de nouvelles infrastructures, ne serait-il pas possible de s’appuyer sur les infrastructures existantes (pétrole et gaz) pour réduire les coûts pour la collectivité ? Si oui, de quelles infrastructures s’agit-il et comment ? Comment alors attirer les investissements privés pour réaliser cette transition ?

Intervenants :

• Peter VAN EES, Sector Banker (New) Energies & Hydrogen – ABN AMRO
• François BILLARD, Managing Director – Geosel
• Amir SHARIFI, Senior Managing Director – Ardian
• Geoffroy ANGER, head of the H2 and CO2 transport division – GRTGaz

Animée par : Sébastien Zimmer, Partner – Emerton